BulledeRhyme

Dans ma bulle...

Vendredi 10 décembre 2010 à 11:38

 Oui, le jeu de mot est pourri, mais il faut savoir que je suis une spécialiste (je songe même à écrire un recueil du meilleur de mes pires calembours. Y-a-til un éditeur dans la salle?).

Je commence déjà à m'égarer, alors revenons à nos moutons. En surfant de-ci de-là sur des blogs, je suis tombée sur un texte qui m'a profondément affligée. 

Déjà, choisir le pseudonyme de "Mon Missionnaire" est à mes yeux contestable, cette position étant loin d'être la meilleure (mais ça ne regarde que moi, on est bien d'accord : les goût et les couleurs ça ne se discute pas !!)
Trêve de trivialité, son article me révolte ! 

Tromper ou être trompé. Tel en est le sujet. Car c'est bien ce que signifie ce petit mot de quatre lettres qui sonne comiquement à notre oreille. D'ailleurs, l'auteur le dit lui-même. Mais c'est qu'il a l'air de trouver ça sympathique !  C'est comme si :  "Chérie, où vas-tu?" "Voir mon amant, j'ai envie de prendre mon pied !" "Ah, éclate-toi bien alors !" Normal. 

Certaines phrases en gras me laissent particulièrement perplexe : 

>> Le libertinage est un moyen comme un autre de rendre son partenaire sexuel satisfait.
(En gros on est un mauvais coup avec son (sa) chéri(e) mais on devient une bête de sexe dans le plumard d'un(e) autre... Waaaa trop magique !!! Même pas besoin d'aller à Poudlard !!!)

>> Le cocu, je l'imagine bien aller voir ailleurs aussi.
(La Loi du Talion maintenant... On progresse. Ou pas.)

>> Le cocufiage est un jeu sexuel au même titre que le canard vibrant.
(Mec, tu devrais essayer les dés et les jeux de cartes érotiques, la levrette, les déguisements sexys, les menottes, la nourriture, Andromaque, les ruelles sombres, les parcs, la douche, le 69, la cam et j'en passe... Oui, tu manques cruellement d'imagination et non, le canard vibrant n'est pas un jeu sexuel foutrement excitant !!!!)

>> La monogamie, il faut bien l'avouer, c'est triste.
(Problème de vocabulaire : la monogamie est l'exact contraire de la polygamie. Or, la polygamie implique d'avoir plusieurs épouses. Donc ici, il ne peut pas s'agir de tromperie. Ou alors l'auteur s'est perdu dans son délire : l'image qu'il a mise parle d'elle-même ; il ne fait pas l'éloge du cocufiage, mais du plan à trois !! C'est d'ailleurs confirmé dans son paragraphe 5. Alors, trompeur invétéré ou type frustré d'avoir une seule copine, voire aucune?)

>> Mettre en danger la relation, c'est beaucoup plus intéressant qu'avoir un partenaire évident. 
(Valmont, sors de la toile !!!)

Dans le paragraphe 7, selon lui, il en faut beaucoup pour être heureux. Minimum trois. Je serais sa copine (quoique : je serais incapable de tromper mon copain si je suis amoureuse. Si je ne l'aimais plus, je le larguerais avant de sortir avec un autre, mais ça n'engage que moi, encore une fois !), je le trompe... Et je fuis avec l'amant !!!)

>> Mieux vaut une femme adultère libre (...) qu'une épouse fidèle et malheureuse. 
(Je sais, ce n'est pas en gras dans le texte mais cette phrase me fait trop rire !! Il en sait manifestement pas ce qu'il veut : à partir du moment ou tu te maries, homme ou femme, en toute logique, c'est que l'on sent que l'autre est l'amour de notre vie, ou du moins une personne dont on ne peut se passer. Et puis utiliser la femme pour en parler, je trouve ça foutrement hypocrite quand on a lu ses précédents paragraphes !!)

>> Après 25 ans de mariage on a bien droit aux intarcades.
(Parler de cocufiage sur un ton pédant, ok, encore faut-il savoir s'exprimer en français correct : quand on a un doute sur un mot, on court feuilleter un ouvrage couramment appelé "dictionnaire". Sinon, on fait preuve d'un peu d'intelligence en se demandant si ce mot ne possède pas un radical ressemblant à son synonyme "écart"... Cela dit,  je conteste aussi cette "incartade" : certains et certaines ne ressentent pas le besoin d'aller voir ailleurs, et ce même s'ils n'ont pas forcément "profité" de leur jeunesse. Et puis pas mal de couples mariés s'éclatent encore au lit, même après des années de mariage, et c'est pas du fake !!)

>> L'amour se partage.
(Le Missionnaire oublie que pas mal de personnes ont l'amour exclusif. Et j'imagine bien l'auteur, amoureux de sa copine, ne voulant pas la tromper, cette dernière lui proposant soudain un plan à trois avec un autre mec. Le plan à trois dans ce sens ne passe pas la plupart du temps. Pourquoi serait-ce différent dans l'autre? Non, toutes les filles n'apprécient pas de se retrouver au pieu avec leur chéri et une autre. Et puis j'ajouterai dans la lignée de l'exemple bidon à la Gollum : t'irais partager ton appart' avec un squat détestable??) 

OK, ce type a un point de vue particulier sur la question, mais cette façon de généraliser m'horripile : il confond juste éloge et expression d'un fantasme personnel (le costume d'infirmière pour certains, l'acte sur le capot d'une belle voiture pour d'autres... Lui, son truc, c'est le plan à trois.).
Pas de quoi en faire un fromage? Si !  Nous vivons dans une société qui a tendance à prôner la tromperie et l'inconstance (même dans les Disney : J'ai été révoltée par Pocahontas 2, dessin animé dans lequel la princesse amérindienne délaisse son grand amour pour un gringalet à l'intellect limité.), du coup, on oublie qu'il y en a qui "live happily ever after", et je trouve ça fort désolant...



Vendredi 3 décembre 2010 à 22:00

 Il y a quelques temps, j'ai lu sur un blog un article concernant le karma. Selon l'auteur, le karma "existe" : les justes sont forcément récompensés et les malfaisants foncièrement punis. Sur le coup, j'ai trouvé ces lignes pertinentes. Avec le recul, je me suis rendue compte qu'elles ne sont que foutaises.

Je connais des personnes qui ont fait le bien autour d'eux durant toute leur vie mais qui souffrent aujourd'hui. Ou sont morts. 

Mon meilleur ami. Le gentil par excellence. Vulgaire et chiant par moments, mais une crème. Et il s'enlise pourtant dans une terrible dépression... 

Mon professeur d'arts plastiques. Un marginal au grand coeur. Il aimait tous ses élèves, les perçait à jour, les aidait quand ils allaient mal. Aidait et aimait, car il est mort d'un infarctus. 

Ma professeur d'Histoire-géographie. Une humaniste passionnée. Toujours proche de ses élèves, remontant ceux qui étaient en difficulté. Son seul vice? La cigarette. Ça l'a emportée. 

Mon Grand-Père. Le guérisseur. Un magnétiseur vraiment à part qui soignait ses patients gratuitement. Un époux fidèle. Un aïeul exemplaire. J'ai vu son corps encore tiède arraché à la vie par le cancer.

Je m'arrête là, mais j'ai d'autres exemples en réserve. 

La vie n'est que ce qu'elle est. Elle crée et efface, c'est tout.
Mais nous la rendons despote lorsque nous la trouvons juste (parfois) et injuste (souvent), car elle n'est ni partiale, ni impartiale. La vie est juste la vie. 

Bien entendu, il est difficile de se faire à cette idée. Moi-même, je la trouve inique, en ce moment. Alors que je me surprenais à être réellement heureuse et à me baigner dans le bonheur, elle m'assène coup sur coup. 

Ce n'est pas le karma. Ce n'est pas non plus une punition.
N'empêche, la vie me frappe et je ne vais pas tarder à finir K.O. 

http://bullederhyme.cowblog.fr/images/grenier/1365754708.jpg

Jeudi 2 décembre 2010 à 9:51

Écoeurée par le handicap temporaire de mon père qui m'oblige à l'aider jusque dans son intimité
Écoeurée par les collègues de ma mère qui se mettent soudain à l'exclure
Écoeurée par ma médiocrité qui m'éloigne de mes amies, prépas et anciennes prépas
Écoeurée par son ex qui ne l'a jamais aimé mais qui se met soudain à lui donner du "mon amour"
Écoeurée par mon manque de confiance en moi
Écoeurée par toutes ces cicatrices qui n'ont pas leur place sur mon jeune corps
Écoeurée par cette camarade qui entretient une liaison avec un jeune marié et père de famille
Écoeurée par ce rhume qui m'empêche de profiter à fond de la neige
Écoeurée par mon propre écoeurement... 

Samedi 27 novembre 2010 à 7:47

J'aimme retrouver prise dance ballet sauvage des premiers flocons...

Parmi eux, étoildéclinante,
une feuille ecutavec lenteur ses derniers entrechats...

Jsuis seule, jm'attarde, lmonde devient silence.
Silence bruissant dseucrépitement de ces pétales éphémères
q
ui achèvent leudanse es'inclinant sur le sol...

Ce crépitement m'évoqucelui de l'âtre. Flammeirradiandlumière,
lumièrpour diffracter celle de la neige...

Spectacle de lLundévoilanlepailletted'un tapibleu,
l'immaculée prenant sa couleur eses étoiles à la nuit complice...

Cballet sans orchestre me murmure pourtant maintelodies
venues du fond de mes âgeou des abysses dmon âme,
croches noires s'harmonisant avec notes blanches,
p
iano virevoltant sous ledoigtd'uvend'hiver précoce...

Je n'ai paapplaudi.
J'ai salué la fin dcet opércéleste
en levansimplement mon visagdevenu sourirvers les nuages,
quelque danseur-étoile mourant accrochés à mes cils
et mille étincelles pétillant danmeyeux enchantés.

Lundi 22 novembre 2010 à 17:18

Oui, comme l'indique mon profil, je suis en couple; mais comme une grosse majorité de personnes, j'ai aussi un ex. Oh, je ne considère pas que ce soit une mauvaise chose : grâce à lui, j'ai eu des premières fois (pas LA première fois, heureusement!!), j'ai découvert la joie de ne plus être seule et j'ai aussi connu la douleur de la rupture. Car c'est lui qui m'a quittée. 

Autrement dit, quelque-chose chez moi a fait fuir l'amour qu'il éprouvait… Et je n'ai jamais su la nature du "quelque-chose". Mon physique? Un trait de mon caractère? L'un et l'autre? 

Bien entendu, aujourd'hui, je construis ma vie avec mon nouveau chéri qui me voue un amour sincère, mais ce doute me taraude et me hante : et si ce "quelque-chose" qui a déplu a mon ancien copain sautait soudain aux yeux de mon amoureux? Et s'il me fuyait, lui aussi? 

'Parait que le Savoir, c'est le Pouvoir. Pour le coup, je suis assez d'accord : ne sachant pas de quoi il en retourne, je n'ai pas le pouvoir d'y remédier, et ce "quelque-chose" n'aura de cesse de tourmenter mon âme et mes nuits… 

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